FICHE DE LECTURE

 



Œuvre: les grands traîtres de l’histoire 

Auteur: Philippe Valode 

Note de la rédaction : 8/10


Non, il n’y avait pas de noirs! Ah ah 


Ma première lecture de cette année a été ce magnifique livre d’histoire dégoté dans une librairie par terre de la capitale.

J’ai été attirée par le titre qui, il faut le dire, est plus que parlant.

C’est un récit historique qui met en lumière plusieurs hommes qui ont trahi leurs amis ou nations ainsi que le déroulé de cette trahison.

Cela m’a permit de découvrir des histoires dont je n’avais aucune idée bien que je connaissais certains de ces traîtres de nom. 

La traîtrise ici est prise à différente échelle par l’auteur et j’ai décidé de partager avec vous les cas qui m’ont le plus marqué lors de ma lecture.


1- Judas l’iscariote, traître par obligation 


Comment parler de traîtrise sans évoquer ce nom qui est aujourd’hui l’archétype même du mot? 

Et bien l’auteur n’a pas échappé à cela car son énumération des traîtres a débuté par celui qui a livré son maître, son ami, moyennant 100 Pieces d’argent et l’a identifié par un baiser.

Cependant, l’auteur s’est évertué à démontrer que, loin d’être un traître par choix, Judas était juste un instrument , un canal utilisé par Dieu (comme ça été le cas pour Marie) pour aider son fils Jesus à accomplir sa mission.

Sans trahison de Judas pas d’arrestation de Jesus donc pas de crucifixion puis de résurrection.

En résumé, Judas est celui par qui le plan du salut a pu être mené à son terme.


2- Alcibiade, traître par opportunisme 


Stratège et homme politique athénien, Alcibiade est lui le prototype même de ce qu’on se fait de l’idée d’un traître. 

Ne recherchant à chaque fois que son intérêt, il a successivement trahis Athènes pour s’allier à Sartre, puis trahis Sartre pour revenir vers Athènes avant de se voir bannir des deux côtés.

Comme on dit chez nous, il séchait ses habits où le soleil brillait…



3- Brutus, traître par devoir ou simplement par suivisme.


Qui ne connaît pas la célèbre histoire du grandissime Cesar trahie par celui qu’il considérait comme son fils? Pas grand monde ma foi.

Cependant, la raison de la trahison de Brutus envers son père adoptif est très difficile à situer.

L’histoire raconte, d’une part, qu’il voulait stopper la folie des grandeurs de Cesar qui était en passe de se proclamer Roi dans une Grèce gardienne suprême de la démocratie. 

L’autre pan raconte plutôt qu’il s’est laissé convaincre par des conspirateurs du bien fondé de l’entreprise sans chercher à démêler le vrai du faux.

Tout compte fait, on ne saura jamais ce qui s’est réellement passé dans sa tête. On ne pourra donc que s’exclamer, à l’instar d’Ave Cesar: « tu quoque mi fili » (toi aussi mon fils?)


4- Isabeau de Bavière, traîtresse par vanité 


J’ai un peu honte d’écrire ce commentaire parce qu’il conforte certaines idées que la société se fait des femmes: elles sont (nous sommes?) matérialistes.

En effet, rien d’autre n’explique la triple trahison de la Reine Isabeau que son désir de conserver le train de vie royale auquel elle était habituée.

Elle trahi tout d’abord son époux, malade et aliéné pour ensuite le tromper avec son frère. 

Elle file le parfait amour avec ce dernier mais n’hésite pas à s’associer avec son assassin lorsque besoin s’en fait sentir.

La dernière trahison , qui est la pire pour moi, arrive lorsqu’elle pactise avec les anglais pour arracher le trône qui revient de droit à son propre fils.

Au final, elle finit sa vie sans le matériel pour lequel elle s’est tant battue.

Vanité des vanités, tout est vanité !


5- Von Staufferberg, traître par patriotisme


Après Judas, c’est le cas de trahison le plus légitime de ce livre; si tant est qu’on puisse seulement parler de trahison. 

En effet, le comte Von Staufferberg était un proche du Führer Hitler ce qui fait qu’il est jugé comme traître après avoir essayé de faire sauter celui-ci, littéralement, en déposant une mallette piégée à la bombe à ses pieds.

Seulement, peut-on être taxé de traître quand on a à cœur de libérer notre patrie d’un dictateur sans scrupules?

Je vous laisses répondre à cette question.


Le livre, fort de 311 pages, contient plusieurs autres traîtres notables et je vous invites vraiment à le lire.


D’ici là, portez vous bien mes readers et on se retrouve bientôt pour d’autres aventures ☺️

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