POUR LA CULTURE…

Depuis le 1er fevrier, nous sommes officiellement dans le mois de l’histoire des noirs. Ce mois spécial dédié à la célébration de notre race, de notre histoire depuis des milliers d’années.

Le plus intéressant avec ce mois, avec notre culture c’est qu’elle est pluridisciplinaire, vaste et peut être magnifier dans divers domaines.

Alors, pour la culture et pour ce mois qui est le nôtre, voilà un petit récapitulatif des meilleures célébrations de l’histoire des noirs dans l’Art…

(Cet article aura 4 parties…)


  • PARTIE I: La « Black » Célébration dans la Musique 

I- Le plus récent : Unique? That’s what you are !


Depuis quelques années, avec l’expansion des mouvements de défense de la cause des noirs, la célébration de la race noire dans la musique se fait de plus en plus récurante et son porte étendard par excellence c’est celle qui est considérée comme la Queen, j’ai nommé Beyonce.


     Beyonce avec des tresses dans le clip de B.S.G

A travers plusieurs musiques, un album visuel consacré aux noirs, Bey ne cesse de clamer haut et fort qu’elle est noire et qu’elle en est fière.

Ainsi, Ne rappelle t-elle pas à toutes les femmes à la peau noire dans « Brown Skin Girl » que leur peau est comme la perle , comme le diamant et que leurs cheveux crépus et bouclés sont magnifiques. Le tout accompagner d’un magnifique vidéo-clip avec des femmes de toutes les carnations. 

Véritable gardienne du temple, Bey ne laisse pas une occasion de crier son amour pour sa race, pour notre culture et tout ce qui nous définis. On se souvient de la participation de plusieurs artistes africains dans Black is king (Wizkid, Yemi Alade ou encore Lafalaise Dion pour les costumes) ou le procédé d’inversion de rôle quand on la vois se faire servir par un majordome blanc , petit clin d’œil aux noirs longtemps considérés comme des serviteurs. 

Plus récemment, elle a encore fait cette célébration dans son « Renaissance »avec des titres comme « Cozy » dans lequel elle rappelle qu’elle se sent bien avec sa peau noire, elle est « cozy » avec elle-même tout en samplant le discours de TS Madison , activiste noire transsexuelle qui dit: «  Je suis brun foncé, peau foncée, peau claire, beige. JE SUIS NOIRE. (…) Je suis probablement l'un des enfoirés les plus noirs de cette maison ». 

Le message est clair !

Nous n’oublions pas également la Masterclass sur le remix de « break my soul » en featuring avec Madonna, dans lequel elle se fait le plaisir « d’inviter » quelques unes des plus grandes icônes noires de la musiques. Un bel hommage et surtout un grand rappel que nous comptons dans l’histoire de la musique, que nous comptons tous simplement…

Alors, pour la culture, j’invite avec Bey «  Rosetta Tharpe, Santigold, Bessie Smith, Nina Simone, Betty Davis, Solange Knowles, Badu, Lizzo, Kelly Rowls’, Lauryn Hill, Roberta Flack, Toni (Braxton), Janet (Jackson), Tierra Wack,  Missy (Eliot), Diana (Ross), Grace Jones, Aretha (Francklin), Anita, Hellen Folasade Adu, Jilly from Philly, Michelle (Williams), Chloe (Bailey), Halle (Bailey), Aaliyah, Alicia (Keys), Whitney (Houston), Riri (Rihanna), Nicki (Minaj) ». 



II- Devoir de mémoire:  la musique de l’esclavage 


  Esclaves noirs travaillant dans des champs de coton 


L’esclavage et la traitre négrière sont les épisodes les plus tristes de notre histoire car ils nous rappellent combien nous avons été assujettis par d’autres pendant des siècles. Cependant, de cette période particulièrement sombre, nous gardons un beau pan de notre culture.

Il y’a d’abord ce qu’on a appelé les « work songs »;Chants a cappella interprété pour la plupart dans les champs de coton. Ils servaient à la fois de moyen de détente mais aussi de communication entre les travailleurs 

Ce sont des chants interprétés essentiellement dans les champs de coton. Le principe des work songs étaient de chanter a cappella en utilisant un système de « questions – réponses » : quand l’un des travailleurs posait une question, le groupe au complet répondait ensuite d’une seule et même voix. Ils accompagnaient le mouvement et l’effort des travailleurs et les aidaient à oublier, tant bien que mal, la hardiesse du travail qui leur était confié. 

Alors pour la culture, on écoutera « Black Betty » (Version de James Baker », « Pick a Bale of Cotton » par Lead Belly ou encore, « The Banana Boat Song » (version de Harry Belafonte) pour nous souvenir que nos ancêtres, en dépit de tout ce qu’ils enduraient, avaient trouvés le moyen d’être heureux. 


A côté de ces chants heureux, il s’est développé d’autres plus hargneux, criant du ras-le-bol des travailleurs abusés: les fields hollers.

Plus courts que les work songs, ils se composaient essentiellement de cris qui étaient répercutés entre les différents travailleurs. 

Alors , pour la culture on écoutera le "Field Call" d'Annie Grace Horn Dodson pour nous souvenir qu’ils étaient souvent en colère du fait de leur situation précaire …



III- Devoir de mémoire: l’héritage musicale de la traitre 


    Louis Armstrong, grand musicien de Jazz


Qui ne connaît pas le blues, le Jazz et le somptueux gospel? Quand on parle de musique typiquement noire, tout le monde les citent en premier lieu. 

Véritable héritage de la traitre, ils découlent directement des work songs et autres rythmes. 

Le jazz, particulièrement, est né au début du xxe siècle en Nouvelle-Orléans et est l’une des sonorités les plus riches de la musique. Identifiable grâce a ses célèbres « swing », ses improvisations et ses phrasés, il est la musique de son siècle.

Grand symbole, car moyen d’expression des artistes noirs, il a marqué notre histoire et celle du monde en général.

Alors , pour la culture , rappelons nous du maître Louis Armstrong, de sa voix rocailleuse , de sa trompette et surtout de son « what a wonderful world »…



IV-  Vous avez dit gangsta ?


                2pac, rappeur activiste américain. 


Souvent considérée comme de la musique de voyou, le mouvement musicale et culturel qu’est le rap est apparu au début des années 70 dans les ghettos américains. 

C’est une musique de revendication tant sociale que personnelle (egotrip). Elle permet à ses acteurs de donner leurs points de vue en rime sur des beats de hip hop. Il tire ses origines de la culture africaine car le MC qui débite sur les beats ressemblent fort au Griot, poète et musicien africain qui chronique la vie quotidienne ou est invité à chanter lors des célébrations telles que les mariages ou les baptêmes. 

Il est donc un pan important de notre culture puisqu’il a maintes fois permis de dénoncer le racisme, les comportements outrageants vis-à-vis des noirs.

Aujourd’hui, au delà de toute autre musique, le rap a établie sa popularité dans le monde entier si bien que d’autres peuples, d’autres races se le sont appropriés.

Mais, n’oublions pas. Et, pour la culture, rappelons nous de Herc , le premier rappeur connu, de Dr Dre, de 2pac et son « Thug Life » , de Snoop Dogg et des lady comme Mary J Bligde, Missy Eliot, Lil Kim etc qui sont les gardiens de ce patrimoines qui est le notre et qui le portent toujours haut et fort…


Notre héritage est grand, notre histoire est magnifique, notre musique est la plus interessante surtout quand elle nous magnifie, quand elle est chantée par l’un des nôtres et c’est cela qui fait la beauté de tout ceci.

Alors , pour la culture et rien que pour elle, rappelons nous des pionniers, de ceux qui chantaient hier dans les champs de coton, de ceux qui chantent notre couleur aujourd’hui et qui lève le poing en l’air pour crier 

« BLACK LIVES MATTERS ».


A suivre… 2e partie

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