FICHE DE LECTURE

Titre: Déclaration des droits de la et de la citoyenne « femme, réveille toi! »

Autrice: Olympe de Gouges 

Ndlr:9/10 

« La femme a le droit de monter à l’échafaud; elle doit avoir également celui de monter à La Tribune. » (art 10 de la Déclaration)


Cette citation est, il me semble, la plus célèbre de celle qui est pour beaucoup l’une des mères fondatrices du féminisme. Elle met en évidence le fait que si la femme est assez considérée comme un être humain pour mériter la peine de mort, elle devrait être considérée de la même manière quand il est question de prendre des décisions concernant la vie publique.

Cette citation est forte pour son époque (encore aujourd’hui d’ailleurs) parce qu’elle dépeignait très justement l’injustice dont était victime les femmes qui n’avaient voix au chapitre pour rien du tout alors qu’elles étaient autant des habitantes de la cité que les hommes et que nombreuses sont celles qui faisaient mieux que ceux-ci.

Il était important pour moi de la lire et de comprendre ses arguments de lutte, ses revendications à une époque où dénoncer conduisait le plus souvent à la guillotine (ce qui n’a pas manqué de lui arriver).


Dans ce petit « recueil » de 98 pages, il est répertorié quelques uns de ses écrits dont la célèbre Déclaration des droits des femmes et de la citoyenne de 1791,  écrite en 17 articles et répondant à celle des droits de l’homme et du citoyen de 1789.

Olympe de Gouges, tout en définissant clairement les droits des femmes, rédige une nouvelle sorte de « contrat social » devant régir les relations entre les deux sexes. Elle y aborde des questions qui pour la plupart sont aujourd’hui épineuse notamment le mariage et la nécessité pour l’enfant de porter à la fois les noms patronymiques de ses deux parents. (Copyright: MBK/BEE)

Elle fait également la demande aux autorités de l’époque de légiférer sur un décret portant sur l’égalité homme et femme car, pour elle, celle-ci sera plus considérée si elle était consignée dans un écrit officiel. 


A côté de la déclaration en elle-même, le recueil fait état de l’engagement d’Olympe pour diverses causes notamment celle des noirs qu’elle a souvent défendu, à qui elle estimait qu’il faille reconnaître une place de choix dans la société car ceux ci étaient autant humain que les blancs. Elle a même écrit une pièce de théâtre sur le sujet de l’esclavage des noirs.

Elle y écrit également son engagement politique et décrie les agissement de certains hommes politiques estimant que ceux-ci conduiraient la République à son déclin(cf l’adresse virulente au Sanhédrin Robespierre).


Le recueil se termine sur une adresse chargée d’émotion qui relate son séjour en prison dans des conditions vraiment déplorable. Elle évoque le manquement au principe constitutionnel de la liberté de presse et d’opinion dont les juges ont été coupables en la condamnant pour un écrit qu’elle tentait de faire publier. 


Somme toute, ce petit livre permet de se rendre compte que les revendications n’ont pas débutés avec ce siècle et ne s’arrêteront certainement pas après lui parce que , de tous temps, en tous lieux, les femmes ont toujours eu des choses à dire et les plus courageuses comme Olympe ne se sont pas gênées de le faire quitte à être conduite à l’échafaud pour cela. (Copyright: MBK/Bee)


C’est en tout cas un livre que je conseilles à tous.tes et à chacun.e juste pour la culture, pour la motivation que ça donne et tout simplement parce que quelque part « nous sommes tous des féministes ». En plus, il n’est pas long et est facile à transporter (je l’ai mis dans ma jolie trousse #FemZen).


J’espère une fois encore que vous prendrez du plaisir à me lire et à le lire et nous nous disons à bientôt pour d’autres aventures…


Bien à vous , Bee. 

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